En passant par la rue de Rieux, j’aperçois un grand bâtiment habillé de verre. Les lignes verticales dessinées sur la façade me font penser à de légers voilages qui viendraient dissimuler l’intérieur du bâtiment. Pourtant c’est la transparence qui caractérise la banque Crédit Mutuel Laco : sur les trois premiers niveaux, les sols, les murs et les plafonds sont entièrement vitrés et sur les trois derniers niveaux une double peau sérigraphiée vient s’ajouter au reste. Cette différence se justifie par l’agencement des espaces puisque aux étages inférieurs, sont disposés des espaces publics tels une cafétéria ou une galerie d’exposition tandis que les étages supérieurs abritent les bureaux des employés.
Le Saviez-Vous ? Lors du concours en 2011, la crise financière s’accentuait et « l’opacité » banquière était fortement critiquée. Les architectes de la banque Crédit Mutuel Laco se sont donc opposer à cette idée reçue en privilégiant la transparence du bâtiment.
Texte produit par l’agence AIA Associés
Le projet consiste en la construction du siège social du Crédit Mutuel de Loire-Atlantique Centre-Ouest, le CMLACO, un édifice de 14 000m² qui accueille le personnel de la banque et occasionnellement du public, dans desfonctions annexes.
Situé à quelques encablures de la gare de Nantes et à proximité d’équipements institutionnels majeurs tels que la Cité des Congrès, le siège de Nantes Métropole ou encore le centre culturel « Le Lieu Unique », le terrain dévolu au projet possède un positionnement stratégique à l’entrée sud de ville, dans le quartier en mutation de la ZAC Madeleine-Champs de Mars.
Libre de toute construction, car il accueillait un ancien parking de surface, il présente une superficie de 4 300 m² et est ceinturé par la rue de Rieux au sud, la rue Mayence à l’ouest et l’avenue Bonduelle à l’est. Au nord, sur la parcelle adjacente, est implanté le siège du CIC Ouest, une filiale du groupe Crédit Mutuel avec lequel le CMLACO doit composer. Réparti dans divers bâtiment, le CIC est également l’objet d’une restructuration.
Le principe fondateur du projet : une banque légère et transparente
Comment organiser le bâtiment afin de proposer une ergonomie de travail la plus efficiente et qualitative possible ? Telle est la question qui constitue le principe fondateur du projet et à partir de laquelle se résolvent les autres enjeux de l’opération relatifs à l’insertion urbaine, à la qualité environnementale et à la représentation de la fonction bancaire en période de crise financière. Alors que l’étude de faisabilité prévoyait une répartition des espaces de travail sur quatre niveaux, dans une barre de 18 mètres de largeur, le projet propose d’occuper toute la profondeur de la parcelle. Les bureaux sont ainsi répartis sur trois plateaux épais de 38 mètres, organisés autour de deux patios. Les niveaux R+3 et R+4 comprennent les bureaux standards, le dernier niveau est occupé par la présidence tandis que le rez-de-chaussée et les deux premiers étages abritent les fonctions publiques ou partagées : galerie d’exposition, salles de réunion et de réception, cafétéria, et restaurant pour l’ensemble du site, distribuées autour d’un large atrium. Cette configuration permet à tous les bureaux de bénéficier de qualités spatiales et d’éclairages de qualité équivalente. De plus elle favorise une communication optimale entre les personnes et un confort d’usage grâce aux circulations en boucle. Sans impasse et avec un seul niveau à monter ou à descendre, les déplacements des salariés sont réduits au minimum et les proximités sont fortes. La suppression d’un niveau permet également un raccordement direct aux bâtiments existants du CIC en partie nord, sans différence altimétrique.
Coût des travaux : 50 M€ HT
