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Viviani

Bureaux
Ce bâtiment fût conçut pour accueillir un programme mixte.

Description détaillée

Le projet fait partie du grand programme de reconquête urbaine de l’île de Nantes qui constitue l’un des onze quartiers de la ville en le dotant d’un plan d’urbanisme sur base du «plan guide» conçu par l’architecte urbaniste Alexandre Chemetoff. La Samoa (Société d’aménagement métropole Ouest Atlantique) prend le relai de ce plan d’ensemble pour concrétiser les opérations qui lui donnent vie. L’ilot Viviani 1 est l’une des pièces de ce nouveau quartier de Nantes, caractérisé par le regroupement de pôles publics, de bureaux et de logements.

L’îlot est au croisement du boulevard du général de Gaulle et de la rue René Viviani. Cette rue courbe suit en fait la ligne de chemin de fer traversant l’île : l’urbaniste a prévu une série de constructions, Viviani 5, 4, 3, 2, le long de cette rue comme des wagons dont l’îlot Viviani1 constitue la locomotive.

Le nouvel Ilot Viviani 1 a été lancé par la Samoa pour loger des programmes publics dont la mairie annexe de l’île de Nantes, un immeuble de bureaux, et des logements.

L’îlot se situe à l’épicentre de l’île de Nantes et marque symboliquement la présence publique sur l’île.

Ce centre est également relié à la métropole  par sa situation sur l’axe majeur Nord-Sud de la ville de Nantes, liant le cours Saint André, la Cathédrale, le Château des Ducs de Bretagne, le Centre des Congrès, le Zénith, le Lieu Unique, le Tripode et le grand centre commercial Beaulieu.

Détails

Maître d'ouvrage : Icade
Statut du projet : Achevé
Surface : 7 700
Date de livraison : 09/01/2013
Mise en lumière : Non
Matériaux principaux : Béton - alu anodisé - bois
Visitable : Non

REGARD DE L’ARCHITECTE

Mixité programmatique

L’ilot Viviani 1 est un bâtiment dit « mixte ». Chaque programme prend place dans un volume spécifique, dont la localisation dans l’ensemble est précisément choisie.

Le pôle public – la mairie de l’île de Nantes, un relai d’assistance maternelle, un secteur territorial DDA, une crèche municipale – constitue le socle du bâtiment au RDC et R+1 en continuité avec l’espace public urbain. Les bureaux prennent corps dans un prisme épais placé à l’angle de la rue Viviani et du Boulevard De Gaulle, en léger porte à faux : vitrine tertiaire du bâtiment au cœur des flux

Les 24 logements sont matérialisés par une tour plus étroite, à l’autre angle de la parcelle, en retrait de l’agitation du quartier, et profitant de l’espace réservé – le jardin à l’est.

Chacun de ces programmes, au fonctionnement propre, bénéficie d’une certaine autonomie, tout en dialoguant les uns avec les autres.

Cette mixité est à la fois la richesse de l’opération et sa complexité. Elle apporte la masse programmatique nécessaire à l’impact de l’opération à cet emplacement et lui donne un visage multiple, source de l’urbanité de l’immeuble.

Entre unique et multiple

Le bâtiment révèle cette articulation entre l’unique et le multiple.

Pour répondre à l’emplacement stratégique du projet, à sa portée « publique » et donc à sa nécessaire présence, le projet doit trouver une unité. Pour cela, l’entièreté de la parcelle est construite. Les différents volumes sont enveloppés dans une unique matière, des panneaux de façade de teinte sombre et claire.

A un autre niveau de lecture, chaque programme trouve sa spécificité dans une écriture qui lui est propre. Les logements sont lisibles par des baies plus étroites, une plus grande présence du plein,  des loggias aux angles.

Les bureaux développent des baies plus larges déroulées sur l’ensemble des façades, de manière régulière.

Les entrées sont autant d’alcôves de bois ouvertes sur la ville, à la fois semblables dans leur statut et uniques dans leur géométrie.

Urbanité

Unité ne signifie pas pour autant banalisation des programmes dans un ensemble. Au contraire,  la mise en commun des programmes fabrique une écriture particulière.

Le choix fondateur de dissocier chaque programme, notamment les logements des bureaux,  permet à l’immeuble de proposer une urbanité nécessaire à l’importance de l’échelle de l’opération.

La congestion programmatique de cette opération dépasse la simple superposition  en proposant un prisme complexe.

Les facettes biaises des volumes, issues de la recherche des meilleures orientations pour chacun, et de l’éviction des vis-à-vis, se répondent et font dialoguer entre eux les volumes.

Les plans blancs et des plans noirs révèlent la micro urbanité et s’adressent aux différents lieux de la ville, le proche et le lointain.

Topographie des programmes

Dans ce prisme monolithique, sont creusés de grands percements, aux formes particulières, qui identifient et donnent une adresse à chaque programme. De grands murs rideaux bois révèlent les halls d’accueil du public, intériorités chaleureuses aux revêtements de bois, en  prolongement de l’espace public. Ces creusements intérieurs forment comme des grands « meubles » urbains accueillant le public. Ces entrées sont perçues comme des creux dans la masse du projet, où se lient espaces publics et espaces privés.

Un travail à une autre échelle amène d’autres variations dans ce prisme monolithique :

La faille de lumière entre bureaux et logements, accompagnée par des façades de teinte claire amène la lumière dans le cœur de l’ilot.

L’attique des bureaux fait varier la ligne de ciel et contribue aussi à faire entrer la lumière dans la faille.

Les loggias des logements révèlent une échelle domestique et qualifient les angles des volumes.

Les espaces sont orientés pour recevoir la lumière.

La dissociation effectuée entre le volume de bureau et celui des logements permet d’offrir de manière générale une meilleure orientation aux deux programmes.

Les bureaux jouissent d’une quadruple orientation ainsi qu’un très bon facteur lumière des parties en second jour, inhérente à l’épaisseur de l’immeuble.

La forme des logements et leur aménagement permettent d’offrir à chacun une double orientation. Le T2 est orienté Sud – Sud Est,  L’un des T3 est orienté Sud Sud Ouest, l’autre Nord Nord-Ouest mais profite de la vue vers la vieille ville. Les loggias sont placées aux angles de manière à recevoir le plus de lumière possible et ouvrir les vues du logement.

Fonctionnement, rigidité et flexibilité

Chaque ensemble jouit d’une totale autonomie, et notamment les 2 entités du pôle de services publics, dont les fonctionnements, horaire,  personnel, public visé, ne sont pas les mêmes.

Les différents programmes du Conseil Général, Centre Médico Social et Aide Sociale à l’Enfance, sont superposés, et dissociés de ceux de la ville de Nantes, eux-mêmes superposés. Ces deux entités sont distancées par la terrasse de la crèche en R+1, qui jouit de la lumière ménagée par la faille entre le volume des logements et celui des bureaux.

Seuls les services, parkings, locaux techniques,  sont mis en commun pour une optimisation fonctionnelle.

La structure poteaux poutres ainsi que le regroupement des noyaux durs permettent aux différents programmes du pôle public ainsi qu’aux bureaux de pouvoir, dans l’avenir, changer aisément de destination, laissant ainsi le bâtiment libre d’évoluer.

INFOS pratiques

Ce bâtiment est visible DANS LES BALADES SUIVANTES

Aucune balade n'est disponible pour ce bâtiment

PARTENAIRES

Samoa

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